Daniel Khol Bendit s'exprime...

M. Cohn-Bendit dit à sa manière des choses très vraies, que beaucoup pensent tout bas chez nous …

« Avec le franc belge, sans Europe, sans euro, la Belgique aurait explosé. Aujourd’hui, ce ne serait pas un problème qu’elle explose. »

« C’est méchant à dire, mais le poids du Luxembourg dans l’UE, c’est Jean-Claude Junker. Le poids de la Belgique dans l’UE, c’est Verhofstadt. » (…) « la partition de la Tchécoslovaquie n’a pas entraîné de cataclysme en Europe. »

« Ces menus dans les restaurants de Hal où les plats sont annoncés en néerlandais et en anglais, mais où le français est interdit… Je ne comprends pas comment des actions ne sont pas menées devant la Cour européenne. On se croirait en Turquie où l’usage de trois lettres kurdes est interdit ! Faites-le savoir ! C’est dingue ! »

« En campagne, avant la formation d’un gouvernement, c’est facile de jouer les séparatistes. Lorsqu’il s’agira de la décider, c’est autre chose. »

« Vous savez, la logique nationaliste est désintégratrice du bien-être qui existe en Flandre. Mais c’est à eux de le découvrir. Il faut que les gens aillent au bout de leur logique. Ce que l’on voit à Hal est une maladie très grave, qui ne se soigne pas par la raison. Il faut y voir une maladie psychologique très profonde. Vous ne responsabiliserez les gens qu’en les laissant aller jusqu’au bout de leurs fantasmes, de leur folie, de leurs erreurs. »

« 80 % des Flamands sont séparatistes. (…) Je dis que 80 % des électeurs flamands votent pour des partis sécessionnistes qui jouent avec le feu : la Liste Dedecker, le Vlaams Belang, la NV-A. Quant au CD&V, si un parti se met avec un parti sécessionniste pour gagner des élections, c’est que ce n’est pas contradictoire avec ce qu’il pense. La preuve, c’est qu’aujourd’hui, on en est là. »

L’article du soir reprenant cette interview se trouve à l’adresse suivante http://www.lesoir.be/actualite/belgique/daniel-cohn-bendit-forcez-les-2007-11-28-563580.shtml

L'ai lu hier matin avec beaucoup d'intérêt. Il considère le délire séparatiste flamand comme une vraie maladie mentale collective, et il n'a pas tort...

à mettre en rapport avec un autre article dans le même soir d'Hier : la carte blanche d'Yves Desmet, rédac' chef du Morgen et l'une des plumes qui compte en Flandre, qui nous dévoile sans fard la mentalité flamande qui a conduit à cette crise :

http://www.lesoir.be/forum/cartes_blanches/le-flamand-a-une-peur-panique-2007-11-28-563623.shtml

Comprendre l'autre, comment il pense, même dans l'absurde, quelles sont les raisons d'une rancoeur déraisonnable, dans sa propre histoire, c'est un grand pas en avant... que ce soit pour vivre ensemble ou se séparer. Cette crise a des raisons historiques, pas économiques comme on voudrait nous le faire croire... c'est lumineux !

Cette carte blanche devrait aussi être lue par un max de flamands... mais osera-t-il?

Parlez 3 mots de flamands à un ptit gars du Nord : c'est dingue ce qu'il s'épanouit et devient ouvert.

Au fond, suffirait peut-être qu'on signe une pétition du genre : je réclame le maintien des facilités et de BHV, et le retrait de la circulaire Peeters. Je m'engage en échange à apprendre le néérlandais, à promouvoir votre langue, à tout faire pour que mes enfants l'apprennent...

N'oublions jamais, lorsque nous prônons le dialogue communautaire, que malheureusement, pour l'instant, il repose essentiellement sur les flamands, qui font l'effort de parler en français...

Et à ce propos, Bob, tu oublies de citer la fin de l'article de Kon Bendit : à un journaliste qui disait : pourquoi devrions-nous apprendre le flamand, il ne nous sert à rien, il répond : "si vous en êtes là, séparez-vous tout de suite. C'est tout de même la langue de la majorité de vos concitoyens...
_________________

C'est bien beau d'apprendre le flamoutche (ou le néerlandais) parce que nous sommes tous belges et que c'est la moindre des choses que de pouvoir s'entendre. Faudrait p't'êt' pas oublier l'allemand non plus! Il y a bien 3 langues nationales en Gelbique, non?

Aah ça oui, msieur !

Et d'ailleurs, on l'oublie souvent, ya aussi des communes à facilités dans les cantons de l'Est, et c'est marrant, mais les germanophones, ça leur pose aucun problème !

un néerlandophones de Gand (un gent gezellen) me disait "c'est normal que vous ayez beaucoup de mal à apprendre notre langue, cela ne vous a jamais été nécessaire, et ne le sera jamais pour votre survie"

c'est pas faux !

Heu ... il y a un mot que tu n'as pas compris ???
Bon, ... je sais ...
Je

Caenis a écrit:

un néerlandophones de Gand (un gent gezellen) me disait "c'est normal que vous ayez beaucoup de mal à apprendre notre langue, cela ne vous a jamais été nécessaire, et ne le sera jamais pour votre survie"

c'est pas faux !

C'est vachement vrai ! Alors que eux, ils ont dû...
C'est grave aussi, des fois, d'entendre des jeunes flamands sympa nous parler un français très correct (pas pis que celui de Remo ) en s'excusant : "excuse-moi pour mon français!" alors que nous, si on devait dire pareil dans la langue de Vondel...

Tchu les droits d'admin... faut faire gaffe ! Ai failli éditer ton poste par mégarde en voulant te citer... sorry Caenis !

ce que je soulignerais aussi c'est qu'aucun des francophones que nous sommes ne parle la langue de ses grands-parents !!!

Toi aussi tu as un aieul flamand?

Caenis a écrit:

ce que je soulignerais aussi c'est qu'aucun des francophones que nous sommes ne parle la langue de ses grands-parents !!!

Faux, deux d'entre eux sont (étaient ) français... Et les deux autres le parlaient aussi très bien.

ce que je voualis dire est que ma famille n'était pas francophone mais wallophone (ce mot existe ?)

Je ne doute pas qu'on le trouvera bien assez tôt dans le dictionnaire. Maintenant,c'est vrai que si l'on est issu d'une famille wallonne, il y a de forte chance que nos grands-parents parlaient le wallon.

J'avais bien compris, mais tu sais, chipoter, pinailler,... j'aime bien! Bon, je le reconnais bien volontiers, si ma grand-mère maternelle parlait si bien le français, c'est sans doute parce qu'elle fut institutrice. Quand à mon gendarme de grand-père, il devait également parler les deux langues.